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L’automne s’annonce et avec lui la valse des incertitudes.

Sur fond de période pré-électorale et de renouveau des procédures politique de la ville, la frilosité des élus se révèle massive, écrasante. Nous l’observons quotidiennement, chaque jour un peu plus. Tout est sujet à hésitation. Au centre des préoccupations, des calculs électoralistes parfois bien éloignés du quotidien des habitants et de l’intérêt collectif.automne

Les inconnues sont telles qu’elles bloquent toute prise d’initiative. Les contours d’un changement pourtant nécessaire et urgent s’estompent. Chacun avance à pas feutrés. L’intérêt même de la réflexion est interrogé face à l’incertitude liée au maintien des moyens d’agir.

Cette période préelectorale se conjugue au renouvellement annoncé de la politique de la ville. Aujourd’hui, le débat public sur ses orientations bat son plein, avec son corollaire : le débat sur le débat. Des questions qui n’ont pourtant rien de vraiment nouveau. Elles témoignent, une fois de plus, de l’amnésie des phénomènes qui nous sont contemporains et qui ont tendance à qualifier d’inédites des questions pourtant récurrentes depuis près de 30 ans.

J’ai retrouvé un extrait d’un carnet de terrain daté d’avril 2006, j’avais alors écrit « Il faut parfois tourner en rond pour se donner l’impression d’avancer. C’est bien le sentiment éprouvé aujourd’hui face à l’empilement successif des dispositifs. L’illusion de l’inédit dont on les accrédite provoque souvent chez les acteurs de terrain de multiples réticences. Des effets d’annonce qui ont pour effet localement de tout neutraliser à force de coups d’accélérateurs et de coups de freins donnés successivement aux projets. » Je pourrai reproduire ces propos mots pour mots.

Les contrats de ville nouvelle génération succéderont aux CUCS (Contrat Urbain de Cohésion Sociale) comme cadre de projet de territoire développé au bénéfice des quartiers en difficultés. Un PNRU 2 (Programme National de Rénovation Urbaine) devrait également voir le jour. La carte des zones concernées sera redessinée et laissera certains sites sur le carreau. Cette crainte du déclassement préoccupe les communes. Pour elles, l’enjeu financier est important.

Alors entre héritage et renouveau, la politique de la ville a-t-elle encore un avenir ?

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